Le griot, guitariste et joueur de kora Djéli Moussa Condé dévoile un extrait de son album « Mama Africa » attendu le 12 février.
Métissée par la vie parisienne et nourrie de ses voyages dans toute l’Afrique et dans le monde, la musique de Djéli Moussa Condé circule entre les genres musicaux traditionnels et modernes. Après un disque éponyme en 2012 enregistré dans le quartier de Ménilmontant et l’afro-pop de Womama (2015) qui modifiait les codes de la musique africaine, l’auteur-compositeur revient à la source, Mama Africa, avec des textes forts et toujours ce désir de rassembler et d’élever nos esprits et nos cœurs vers une plus grande humanité. Cette fois, avec l’aide précieuse du percussionniste et multi-instrumentiste Gérald Bonnegrace (musicien du groupe d’éthio-jazz sans frontières Arat Kilo) il revient à l’essentiel. Des percussions, des cordes, une basse, parfois un violon portent l’interprétation habitée de cette voix intense et sans fioritures qui dénonce la violence et les non-sens de nos sociétés avec chaleur et sincérité :
Djéli Moussa Condé est né en 1963 dans une famille de griots de la Guinée-Conakry. Son père était griot et sa mère chantait. Il fut initié à l’art de la kora notamment par le maître Lamine Sissoko. En 1989 à Abidjan, il entre dans l’une des compagnies les plus populaires d’Afrique de l’Ouest, l’Ensemble Kotèba (qui signifie en bambara, l’ensemble du grand escargot) dirigé par le metteur en scène Souleymane Koly et compose quatre morceaux de Waramba, le premier Opéra mandingue primé au Festival d’Avignon en 1993. En France depuis trente ans, Djéli Moussa Condé a joué auprès de Manu Dibango, Salif Keïta, Mory Kanté, Richard Bona, Alpha Blondy, Cesaria Evora, Hank Jones, Cheick Tidiane Secket, Amy Koïta … et participe régulièrement à des concerts de soutien aux grandes causes humanitaires.