Relaxé après son verdict, Abdourahamane Sanoh gratifie ses avocats et invite les magistrats à la consolidation de l’État de droit.
À quelques jours de sa libération, l’ancien Coordinateur du FNDC et président de la PECUD a fait une sortie médiatique ce vendredi 13 janvier 2023, à son siège pour inviter les magistrats a revoir les conditions pour interpeller un citoyen.
D’entrée de jeu, Abdourahman Sanoh a d’abord exprimé sa gratitude envers les avocats et les personnes qui l’ont défendu dans cette situation.
« Comme vous le savez tous, le vendredi 6 janvier j’ai été présenté au parquet près le Tribunal de Première Instance de Mafanco, qui a décidé de la tenue d’un procès en flagrant délit, pour le lundi 9 janvier 2022. Je voudrais saisir cette occasion
Pour exprimer ma gratitude à mes avocats, Me Didi Diop et Me Kerfalla Soumah (et ceux qui n’ont pas pu être physiquement présents au procès) qui se sont spontanément mobilisés autour du l’ancien Bâtonnier Me Mohamed Traoré qui a consacré une bonne partie de son précieux temps à m’accompagner, dans cette nouvelle expérience. Qu’ils soient remerciés de leur acte citoyen et de leur constant attachement », exprime t-il.
À l’issu de son procès, Abdourahman Sanoh a été condamné à une peine de 8 mois d’emprisonnement assorti de sursis. Avec les plaidoiries de ses avocats, l’accusé a été purement et simplement relaxé. Pour lui, ce verdict est juste et équitable car il ne se reprochait de rien.
« Pour signaler combien, le verdict rendu ce mercredi 11 janvier, constitue un acte d’une très haute portée sur les plans du respect des droits de l’homme, de la dignité des Guinéens, de la cohésion et de la paix sociales, de la consolidation de l’État de droit et de la crédibilité de la justice. Le sens de responsabilité qui a caractérisé ce verdict doit inspirer la magistrature dans notre pays, afin que ces bons exemples cessent d’être des exceptions. Je félicite donc les juges qui ont dit le droit en respectant scrupuleusement la loi. Ce que le futur CPR compte espérer de tous, que l’on soit gouvernant ou gouverné. J’espère que cette décision conduira à des changements systémiques dans notre appareil judiciaire et je me réjouis du fait que par cet implacable témoignage judiciaire, notre justice vient de reconnaître que les réunions publiques sont libres conformément à l’article 624 du code pénal et que la non-déclaration n’est pas une infraction » .
C’est pourquoi il invite les magistrats à œuvrer dans le sens de la consolidation de l’Etat de droit dans le pays.
« Cependant, je retiens de la procédure qui a conduit à ce procès, qu’il y a encore du chemin à faire dans notre marche vers la démocratie et que nos magistrats ont un rôle prépondérant et une responsabilité indéfinie dans la consolidation de l’État de droit et dans le respect de la dignité des Guinéens, condition fondamentale de la stabilité. Un système judiciaire indépendant et impartial est la pierre angulaire de la démocratie, l’unité nationale et de la bonne gouvernance », a t-il invité.
Azhary