Récupération des domaines de l’Etat : certaines familles à Coléah Cité qui risquent d’être expulsées sans raison valable. (enquête)

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Après une trêve saisonnière  et   humanitaire,  les opérations de récupération du domaine  de l’État  ont  repris à Conakry.   Depuis son arrivée   au pouvoir, les autorité de la transition  ont commencé à restaurer le   patrimoine bâti et non bâti de la nation. 
À cette fin, certaines familles  de  Conakry ont été expulsées,  des bâtiments démolis et d’autres rénovés. Une opération qui continue de faire  des mouches chez les habitants  de la  zone sinistrée. 

Mais dans cette opération de déguerpissement que le CNRD qualifie de légale, certaines familles sont en train de subir des pressions de la part des responsables chargés du projet.

Selon nos informations, elles subiraient des menaces d’expulsion dans la zone de Coléah Cité commune de Matam sans raison valable, alors que la partie n’est pour le moment pas concernée par l’opération.  

À en croire nos sources, la Brigade du patrimoine bâti, qui est chargée de faire pression sur les habitants pour qu’ils expulsent leurs maisons, adoptera ce double langage avec certaines personnes. À Conakry, c’est le quartier Camayen qui est dans la ligne de mire.

Depuis le mois d’août, un papier de déguerpissement a été présenté aux occupants de Coléah Cité pour libérer les maisons qui, depuis les années 1980 sont occupées par les anciens fonctionnaires de l’Etat, sous la base d’un contrat dont la copie existe encore. Là-bas, il ne s’agit pas de démolir les bâtiments, mais de plutôt déloger les uns au profit des autres, nous apprend-on. 

Or dans cette opération de récupération, le CNRD dans sa mission de rendre la justice boussole qui guidera tout un chacun, a interdit toute négociation chez les occupants pour se refuser dans les domaines occupés. Mais selon nos enquêtes, les habitants de la zone de Coléah Cité qui ne figure pas encore dans la feuille de route du patrimoine bâti, continuent à être oppressés par les responsables de la dite direction. Après cette période de trêve, certaines familles ont été sommées de continuer à payer le loyer, d’autres par contre continuent à subir des injonctions d’expulsion. 

À cette allure, l’on se demande si les responsables du patrimoine bâti ne profitent-ils pas de leur pouvoir pour intimider les citoyens ? 

Les autorités de la transition favorisent-elles certains citoyens dans cette opération par rapport à d’autres, sachant que ce projet est celui d’intérêt national ? À notre connaissance la repose est non. Mais seul les concernés sont mieux placés pour nous en dire clairement. 

Selon nos informations, d’autres familles seraient même obligées de signer sous contrainte un engagement à la brigade de patrimoine bâti pour libérer les lieux dans un bref délai, avec des propos hostiles à l’appui. 

Si ce projet de restauration des zones urbaines et des zones vertes de l’Etat vise à mettre de l’ordre dans le pays et à éviter les constructions désordonnées, les autorités de transition devraient s’assurer qu’il est juste. En tout état de cause, les habitants de ce lieu sollicitent l’implication du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire. Sinon, de nombreuses familles de Coléah Cité risquent d’être exilées sans raison valable. 

Nous y reviendrons !

Walimedias

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