Sécurisation du procès du 28 septembre : “je ne paierai aucun franc à qui que ça soit”, précise Charles Wright
Les spéculations s’emparent de l’opinion sur une éventuelle protestation des agents chargés de la sécurisation du procès des événements du 28 septembre 2009. Pour cause, ils réclament jusqu’à date le non-payement de leurs primes journalières estimées à 150 mille fg. Aussi tôt informé de cette nouvelle, le ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright qui vient de renter d’une tournée à l’intérieur du pays, s’est montré clair devant les agents de sécurité lundi au tribunal ad hoc à Conakry.
« Je le dis encore, vous n’aurez aucun franc, je le répète encore une fois devant vous, aucun franc à quelque agent qu’il soit d’ici pour dire qu’il va venir faire son travail. Je ne payerais aucun franc, vous êtes des agents payés par l’Etat, vous avez été affectés ici, c’est pour la sécurisation, je ne paierai aucun franc à qui que ça soit. Quand le procès des événements du 28 septembre a commencé, avec tout le bruit que les gens ont fait, l’Etat avait trouvé un montant de 10 milliards de francs guinéen. Ce montant devrait être scindé entre deux (2) comptes. Vous avez un compte des indemnisations des victimes et le fonds pour l’organisation du procès. Ce fonds supportera quoi ? Prime des agents qui seront affectés, des magistrats qui jugent et cela est annuel. 90% de l’argent du fonctionnement, c’est la sécurité qui absorbe, comment et pourquoi », s’interroge-t-il.
Outre de ce montant destiné aux agents de sécurité, le ministre de la Justice garde des Sceaux, rappelle que 53 véhicules sont carburés tous les jours du procès pour assurer le transport, et 753 agents sont mobilisés pour la sécurisation. Mais il souligne tout de même que “ce n’est pas parce qu’on a prévu 753 personnes qu’à la fin de chaque semaine qu’on va payer les 753 personnes. Non ! Ceux qui sont effectivement affectés ici, c’est à eux dans l’opérationnel, ceux qui sont en attente sont en attente”.
Pour plus élucider cette affaire, le ministre donne jusqu’au vendredi au directeur de Directeur de l’Administration pénitentiaire, pour faire une situation clair sur les agents de sécurité qui ont été payé depuis le démarrage du procès.
Alseny Dine Camara