Tournée du Ministre de la Justice : voici le constat alarmant sur les conditions de détention des prisonniers dans les différentes préfectures de l’intérieur.
Le ministre de la justice, des droits de l’homme et garde des Sceaux a procédé ce mercredi 15 janvier 2023, à son département, au compte rendu de sa première tournée à l’intérieur du pays depuis son arrivée à la tête de cette institution. Une tournée qui consistait à évaluer les conditions de travail des différentes juridictions dans les préfectures de l’intérieur du pays.
Au cours de cette mission qui s’est déroulée du 16 janvier au 3 février 2023, Alphonse Charles Wright a déploré les conditions de vie des détenus à l’intérieur et l’état de vétusté des infrastructures.
« Puisque je suis ministre de la justice mais en même temps garde des Sceaux et ministre des droits de l’homme, il était de mon devoir à travers les cadres de mon département de déterminer quel sont les axes prioritaires de mon département. C’est pourquoi à travers mes cadres de département de la Justice, j’avais décidé de travailler sur un plan d’action stratégique qui nous permettra de résoudre les différents problèmes du département de la Justice dont les problèmes sont connus. Ce sont les problèmes liés à l’infrastructure que vous connaissez, qui sont vétustes, ce sont des problèmes liés aux ressources humaines …
Mais lorsque je suis venu, je me suis posé la question de savoir quel est l’état de la justice de mon pays, et qu’est ce qu’il faut faire pour pouvoir changer. Moi je me suis dis, il faut pas aller à l’américaine, il ne faut pas venir dire chaque jour la même chose. J’ai lancé les vastes chantiers de rénovation dans plusieurs préfectures de notre pays », souligne t-il.
Lors de cette tournée, l’occasion a été pour le Ministre de la Justice et des Droits de L’homme, d’échanger sur les problématiques liées aux bons fonctionnements de l’appareil judiciaire dans les préfectures, mais aussi, de connaître les vrais réalités sur les conditions de détention des détenus dans les différentes prions
« Le concept que j’ai créé pour receuilir la perception des citoyens sur l’évolution de la boussole dans leurs préfectures est très simple. J’ai écrit d’abord au ministre de l’administration du territoire avant mon départ pour l’inviter à demander à toute les autorités régionales, préfectorales et Communales que nous voulons voir toutes ces autorités administratives dans les maisons des jeunes. On a demandé aux acteurs de la société civile qui évoluent, qu’on veut aussi les associer à cet espace d’échanges, de tel sorte qu’à côté d’eux, les autorités religieuses et coutumières, pour que chacun puisse dire comment la boussole se comporte, c’est bien ça le concept.
Mais ce n’était pas seulement que ça, dans les maisons d’arrêts il fallait aussi créer cet espace d’échanges où les cadres pénitentiaires qui ont vocation de garder les prisonniers de les faire assoir encore. Ministre de la justice est là, le directeur des droits de l’homme est là, le directeur de l’administration pénitentiaire est là, le régisseur est là, venez on va parler des droits ».
Puis il poursuit : « Ah monsieur le ministre je peut parler ?
– Oui vous pouvez ne vous gêner pas.
Monsieur le ministre c’est grâce à votre venu moi je vois le soleil, sinon pour voir le soleil ici si je ne paye pas 2 millions je vais pas voir de soleil. Monsieur le ministre j’ai perdu la vue, je ne peux plus voir moi. Mais si vous, vous ne venez pas, je n’allais même pas sentir les rayons de la vitamine D que l’aliment ne peut pas donner mais sauf le soleil. Monsieur le ministre, vous avez demandé qu’on m’envoie à l’hôpital, mais je vous informe que nous les trois personnes que vous avez envoyés à l’hôpital , je viens de perdre deux d’entre nous. Alors qu’on avait jamais bénéficier de traitement.
Monsieur le ministre, plus grave dans tout ça, ici on nomme les chefs de garde qui se transforment en milices et autres, ils nous tortures, il faut regarder nos corps monsieur le ministre de la justice », révèle les détenus.
D’autres constats plus alarmants ont été aussi du côté des autres préfectures sillonnées par le ministre de la justice. Très déçu, Charles Wright annonce qu’il ne va plus baisser les bras. À travers la méthode participative, qu’il sera toujours à l’intérieur du pays pour connaître les vrais réalités du terrain.
Alseny Dine Camara