Mort d’Abdoul Karim Bah à Hamdallaye : les témoignages émouvants de sa famille

Des manifestations organisées par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) jeudi, ont fait état de morts, de blessés par balles et de dégâts matériels sur l’axe Hamdallaye-Cimenterie, commune de Ratoma. Du côté de Hamdallaye, un garçon de 19 ans nommé Abdoul Karim Bah a reçu une balle dans la bouche et est finalement décédé à l’hôpital.
Son oncle et homonyme, qui a été interrogé ce vendredi 17 février, par notre rédaction, est revenu sur les circonstances entourant la mort de son neveu en dénonçant la répression militaire sur les mineurs alors que le corps n’a pas encore été restitué.

« On m’a appelé hier, j’étais à Lambangny pour me dire que mon neveu a été tué. Je les ai demandés, ils ont dit qu’ils ne savent pas s’il est vivant ou décédé, ils sont à l’hôpital Jean Paul II. Arrivé là-bas,  les médecins les ont dit de l’envoyer à Ignace Deen, ils ont pris l’ambulance et ils sont partis. Par après-arrivés, là-bas, le docteur nous a demandé , si on a parlé au procureur, on les a dits qu’on n’a rencontré personne, ils ont dit qu’ils vont donc garder le corps pour le moment, on s’est échangé les contacts et on est rentré à la maison. On a demandé les enfants qu’est ce qui s’est passé, ils ont dit qu’il avait envoyé quelqu’ un à taouyah, après il est revenu garer sa moto et par après, il s’est faufilé pour sortir de la maison, même pas 15min, il était avec un jeune, c’est lui qui est venu nous annoncer que mon homonyme a pris une balle. 

Ce que je peux dire aux autorités, qu’on ne peut pas ramasser de l’eau versée, ils n’ont cas cessé ce qu’ils sont entrain de faire, à chaque fois des gens sont tués, ils n’ont cas arrêté de tirer sur les enfants, tout le monde s’est qu’une balle et une pierre sont deux choses différentes. On doit tout faire pour que ce genre de chose ne se répète jamais. Qu’est-ce qu’on peut faire, nous, nous s’en remettons à Dieu », deplore Abdoul Karim Bah, Commerçant, oncle de la victime.

 Le jeune Abdoul Karim Bah n’a pas pu continuer les études cette année, cependant, il faisait comme activité, le taxi moto.

Alseny Dine Camara