Bah Oury tranche sur le cas d’un éventuel cadre de dialogue en Guinée : “Non il n’y aura jamais de reprise du dialogue”
À l’issue de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue à Addis-Abeba (Éthiopie) le 18 février 2023. La Guinée a écopé de nouveau les sanctions liées à la mise en œuvre de sa feuille de route de la transition.
Prenant la parole sur le sujet, le président de l’UDRG, Bah Oury, a invité les autorités guinéennes à prendre en compte les enjeux de ces sanctions.
« Je crois qu’il faut relativiser cette déclaration ou communiqué qui ne fait pas l’unanimité ou un large consensus au niveau des chefs d’Etat de la CEDEAO, certains ont préféré ne même pas assister à cette réunion.
Donc c’est pour dire que les autorités guinéennes n’ont qu’à courber les sinnes et laisser passer le vent, et par la suite continuer à la trajectoire… »
La Conférence des chefs d’État et de gouvernement a exhorté les autorités guinéennes à mener un dialogue national inclusif avec tous les acteurs politiques. Selon Bah Oury, il ne serait pas possible qu’un autre cadre de dialogue soit institué en Guinée.
« Non il n’y aura jamais de reprise du dialogue, il y a eu de cadre de dialogue tout le monde est invité, ce ne sont pas des individus qui sont invités ce sont des institutions des coalitions des partis politiques, des structures de la société civile, les dirigeants dont vous faites allusion appartiennent à ces coalitions, ils ne sont pas seuls, parmi eux, dans les autres coalitions il y a des hommes et des femmes de valeur capables de les représenter partout où besoin sera, qu’est qui les à empêcher de diligenter certains membres de leurs coalitions ? De les représenter, c’est quelque chose qui concerne la nation, donc si vous lisez entre les lignes l’inclusivité, c’est à ce niveau-là. Personne n’est exclu, mais si quelqu’un dit moi à titre individuel puisque je ne suis pas disponible pour x raison donc je ne participe pas, je ne veux pas que quelqu’un aille me représenter, ça, c’est une manière assez ostentatoire de ramener tout en sa personne.
En agissant comme ça, ces dirigeants sont en train de sacrifier leurs organisations qui risquent de disparaître », a-t-il laissé entendre sur Fim FM.
Alseny Dine Camara