Dans un arrêt rendu ce lundi 27 février, la cour d’appel de Rennes a jugé qu’Aminata, une lycéenne nantaise, était mineure. L’adolescente est arrivée en France en 2018, à l’âge de 13 ans. Son père voulait la marier de force en Guinée.
Depuis son arrivée en France en 2018, Aminata se bat pour faire reconnaître sa minorité. En juillet dernier, une juge des enfants, au tribunal de Nantes, lui a donné raison et la cour d’appel de Rennes vient de confirmer cette décision, déboutant ainsi le conseil départemental de Loire-Atlantique qui avait fait appel.
Dans un arrêt rendu ce lundi 27 février, la cour d’appel de Rennes a jugé qu’Aminata, une lycéenne nantaise, était mineure. L’adolescente est arrivée en France en 2018, à l’âge de 13 ans. Son père voulait la marier de force en Guinée.
Aminata était « très émue » en apprenant la nouvelle. Dans son arrêt rendu ce lundi, la cour d’appel de Rennes a jugé qu’elle était mineure. Cette jeune Guinéenne, en seconde professionnelle au lycée Talensac, à Nantes, a fui son pays à l’âge de 13 ans après avoir appris que son père voulait la marier.
Les soutiens d’Aminata avaient pourtant préparé l’adolescente à la décision contraire : « On n’était pas sûr que ça gagne, on avait peur en fait », explique Maïté Cosnard, qui a hébergé la jeune fille pendant deux ans. Elle a eu Aminata au téléphone : « Elle est soulagée, elle va pouvoir enfin se concentrer pour bien finir ses études et vivre sa vie d’adolescente. »
La cour d’appel de Rennes a jugé que l’acte de naissance d’Aminata, validé par une juridiction guinéenne et le consulat de Guinée en France, était conforme. La jeune fille, qui fête ses 18 ans ce mercredi, a déposé une demande de titre de séjour et, selon Maïté Cosnard, « tous les feux sont au vert » car Aminata est « bien intégrée socialement et elle se prépare à faire un métier en tension, soit aide-soignante, soit avec des jeunes enfants. »