Éradiquer le phénomène du viol en Guinée : “Femina Guinée” s’active pour une éducation sexuelle des filles

Malgré les sanctions et les mesures prises par les autorités pour lutter contre le viol, le phénomène se produit toujours en Guinée. Pour minimiser ce fléau, l’ONG “Femina Guinée” estime qu’il est temps d’aller vers d’éducation sexuelle des filles. Au tour du thème, “avant de condamner le viol, éduquons les filles”, elle a organisé une conférence débat ce jeudi 2 mars 2023, au collège lycée kipé, pour attirer l’attention des parents sur cet aspect et lancer une campagne de sensibilisation.

« On a remarqué que beaucoup d’organisations se battent déjà pour ce phénomène de viol en Guinée, on s’est dit d’agir autrement selon un aspect qui est peu suscité, c’est-à-dire pencher sur les filles qu’on a supposé qu’elles doivent être éduquées sur la question du viol pour essayer d’endiguer ce phénomène dans notre pays.
Déjà, on a commencé par une campagne de sensibilisation, parce qu’avant tout, il faut sensibiliser les élèves les encadreurs dans les milieux scolaires », déclare Fatoumata Bidia Diallo, président de l’ONG Femina Guinée.

Cette journée d’échanges a aussi été l’occasion de discuter sur certains aspects pouvant conduire au phénomène du viol dans la société. Pour les conférenciers comme Facely Camara, le sujet de l’éducation sexuelle ne doit pas être négligé.

« Il faut que nous enlevions l’aspect tabou sur le viol, que nous discutons avec les enfants sur le sexe qu’on enseigne aux enfants quelles sont les dangers du sexe sur le plan religieux, quels sont les dangers du sexe sur le pan social, quels sont les méfaits du sexe sur la vie d’une fille », explique-t-il.

Après le panel et le slam, les participants ont reçu également des exemples concrets basés sur des scènes de théâtre. Des messages ont été reçus, et certains ont promis de sensibiliser en retour.

« Bon l’ONG nous a beaucoup appris en se protégeant contre les violeurs. Ils nous ont expliqués pour l’habillement, et il nous on dit que l’habillement n’est pas le principal facteur du viol, on ne peut pas dire qu’une femme bien habillée et une femme mal habillée peut être violée. Ça veut dire que ces deux facteurs-là ne sont pas vraiment utile pour qu’un violeur viol une femme », a laissé entendre Mariam Diallo.

Après cette première journée d’échanges, l’ONG Femina Guinée se rendra dans les prochains jours dans d’autres établissements d’enseignement de la capitale pour approfondir les questions et enjeux liés au viol, avant de la journée de sensibilisation prévue le 8 mars prochain.

Alseny Dine Camara