France : L’actrice du football amateur girondin du jour est Oumou BALDE DIALLO !

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Déléguée au sein du District de la Gironde de Football depuis peu, elle a un parcours dans le monde du football assez exceptionnel.

Nous sommes allés à sa rencontre pour en apprendre plus sur ses motivations et sur son parcours dans le monde du Football.

Entretien avec Oumou BALDE DIALLO : 

Qu’est-ce qui vous a amené à renter dans le milieu du football ? 

“J’ai commencé à jouer au football en Guinée dans mon pays d’origine quand j’étais toute petite. Il n’y avait pas de football féminin donc je jouais avec mes frères. C’est devenu une passion pour moi et ça depuis mon plus jeune âge. J’ai été attiré en voyant mes frères jouer et je les ai suivis.” 

Quel est votre parcours dans le monde du football ? 

“J’ai joué au football jusqu’à l’adolescence puis mon frère m’a suggéré de devenir arbitre et c’est ce que j’ai fait. J’ai fait partie des premières femmes arbitres en Guinée et j’arbitrais le Championnat masculin de Ligue 1. Je suis arrivée en France en 2009, en Basse-Normandie, et j’ai amené avec moi mes diplômes, car j’étais arbitre fédéral. Lorsque je suis arrivée en Basse-Normandie, j’étais la seule femme arbitre et c’était compliqué pour eux de déterminer mon niveau d’arbitrage car je n’avais encore jamais arbitré en France. Ils m’ont donc donné des matchs à arbitrer pour déterminer mon niveau. J’ai commencé la première année à arbitrer en régionale puis j’ai passé les tests pour être assistante arbitrage en nationale en 2013. C’est là-bas que j’ai rencontré Stéphanie FRAPPART, car nous étions les deux seules femmes à passer ce test. En 2016, je suis arrivée à Bordeaux et j’ai continué l’arbitrage jusqu’à l’année dernière où je me suis arrêtée. Cette année est ma première année en tant que déléguée.” 

C’est un milieu encore majoritairement masculin, avez-vous eu des difficultés pour vous intégrer en tant qu’arbitre ? 

“Lorsque j’ai commencé l’arbitrage en Guinée, il n’y avait pas de femmes qui arbitraient. C’était assez difficile d’avoir le respect des joueurs, des entraîneurs et du public, car ils n’avaient pas l’habitude de voir une femme arbitrer. L’arbitrage est un milieu compliqué pour les hommes aussi, mais en tant que femme, il est encore plus difficile de se faire entendre et accepter. Mais la passion du football a fait que j’ai fini par m’imposer malgré les difficultés et me faire respecter. Lorsque je suis arrivée en Basse-Normandie, les joueurs n’avaient également pas l’habitude d’être arbitrés par une femme, mais mon intégration c’est plutôt bien passée. Que ce soit un homme ou une femme, je pense qu’ils nous considèrent avant tout comme un ou une arbitre.” 

Quelles sont vos motivations en tant que stagiaire déléguée au sein du District de la Gironde de Football ?

“J’ai toujours su que lorsque j’arrêterais l’arbitrage, je resterais quand même dans le milieu du football et c’est pour cela que j’ai voulu être déléguée. Je me sens à ma place et pour moi être encore sur le bord des terrains cela n’a pas de prix. Le football est comme ma deuxième maison, et les personnes que j’ai rencontré au cours de ma carrière sont pour moi une deuxième famille. Les personnes qui m’accompagnent sont aussi une source de motivation, car ce sont des personnes bienveillantes.” 

Que souhaitez-vous accomplir dans le cadre de vos missions de déléguée ?

“Mon souhait serait d’aller le plus loin possible dans la fonction de déléguée en rentrant dans la ligue puis dans la fédération de football. J’ai toujours un objectif quand je m’investis dans quelque chose et c’est ce qui me motive à aller plus loin. J’aimerais également de par mes fonctions, et de par mon parcours qui pourrait servir d’exemple, que la place de la femme dans le football se développe, surtout au niveau de l’arbitrage.” 

 

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Walimedias

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