Journée internationale de l’eau : enjeux et perspectives pour l’approvisionnement en eau potable en Guinée
L’humanité célèbre ce mercredi 22 mars 2023, la journée internationale de l’eau sur le thème “accélérer le changement”. En Guinée, elle a été mise à profit par les acteurs du domaine pour évoquer les enjeux et défis liés à ce secteur, en vue d’approvisionner la population en eau potable. Selon Bah Mamadou Djouhé, environnementaliste, l’Etat doit faire plus pour améliorer la desserte en eaux potables à la population.
« Je vois aujourd’hui qu’il y a un monsieur à là de la SEG, monsieur Camara qui fournit beaucoup d’efforts, nous saluons son engagement et son dynamisme sur le terrain, mais beaucoup reste à faire parce qu’il y a beaucoup de villes aujourd’hui en Guinée qui n’ont pas l’accès à l’eau, l’Etat doit prendre en compte cet angle-là, surtout aujourd’hui nous sommes considérés comme le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, un pays qui est là en train de servir d’autres pays. Mais si nous ne faisons pas attention par rapport à ça, nous risquons gros. C’est pourquoi nous demandons à l’Etat guinéen de fournir beaucoup d’efforts par rapport à ça », souligne-t-il.
L’eau, c’est la vie. Malgré indispensable à la vie de l’homme, beaucoup de quartiers à Conakry et de préfectures enclavées sont en manque. Ce qui justifie la prolifération des forages et l’existence anarchique des sociétés de ventes d’eaux. Cette situation pessimiste de la gestion de l’eau doit être levée par la Société des eaux de Guinée (SEG) pour préserver la santé de la population, selon cet observateur de la nature.
« Cela entrave des problèmes, parce que même la semaine dernière, le CNT a interpellé madame la ministre du commerce pour donner le nombre exact de forages qui produisent de l’eau au niveau de la capitale, parce qu’il y a tellement de sociétés en Guinée, mais même elle, elle a eu mal à dire le nombre. Concernant les multiples existence des forages dans la capitale guinéenne, c’est à la SEG de fournir les efforts, aller vers les partenaires au développement pour desservir certains quartiers de Conakry, sinon les citoyens à la base feront toujours leur demande », a fait savoir Mamadou Djouhé Bah.
Pour finir, il lance un appel aux autorités : « Par exemple nous à notre niveau, nous avons créé des concepts pour que l’Etat puisse vraiment conserver l’eau, en suite, il faut le reboisement, il faut planter et entretenir les arbres, créer des forêts classées… En-tout-cas, il le faut nécessairement dès maintenant », alerte-t-il.
En Guinée, La situation alarmante et désastreuse de l’approvisionnement en eau potable des populations dans les zones urbaines avec un taux de desserte à travers les réseaux d’eau potable de la Société des Eaux de Guinée (SEG) sont très faible, en moyenne 7% pour les villes de l’intérieur et 31% pour la ville de Conakry. Aussi, un risque sanitaire à moyen terme élevé par suite de consommation d’eau potentiellement pathogènes provenant des puits tubulaires domestiques, exécutés de manières incontrôlées sur toute l’étendue du territoire national et un besoin urgent et important d’investissements dans les infrastructures des systèmes d’alimentations en eau potable des populations environ 2,7 Milliards de Dollars US”, regrette la SEG malgré de multiples réformes engagées.
Alseny Dine Camara