Un journaliste de Fim FM agressé :
“j’ai entendu une femme dire, tire sur lui…”

La problématique de l’insécurité en Guinée continue de raviver les débats nuit et jour dans la capitale et à l’intérieur du pays. Difficile d’imaginer qu’on est en plein régime des militaires. Ce dimanche 26 mars 2023, c’est un journaliste de la radio Fim Fm qui a aussi été victime d’une attaque à main armée dans les environs de 5h du matin, alors qu’il se rendait à son lieu de service. Selon les explications de notre confrère Amadou Diallo, les assaillants composés d’une femme lui ont repéré en pleine circulation pour tenter de lui retirer sa moto. Blessé un peu partout au niveau du corps, il raconte sa mésaventure.

« Ils étaient dans une voiture noire sans plaque, arrivé au niveau de la T6, j’ai entendu la voix d’une femme derrière dire il y a un ici en soussou, pour moi c’était simplement une femme et un motard parce que souvent ça peut arriver dans la circulation, mais entre temps, j’ai vu le chauffeur qui fonçait vers moi, pour moi il ne contrôlait plus sa voiture , alors j’ai essayé de ralentir, mais il fonçait toujours envers moi, alors j’ai accéléré, dès que j’ai engagé la troisième vitesse cette dame qui était devant, je l’ai entendu dire en soussou tire sur lui ! Il vient de comprendre tire sur lui, l’homme qui avait l’arme derrière à tout simplement dit ça ne va pas chez toi, il est déjà 5h ça va faire du bruit. Alors j’ai compris effectivement qu’il y avait une attaque qui me visait, j’ai engagé la quatrième vitesse, j’ai foncé, j’ai vu un couloir… Mais ils étaient déjà près de moi, et sont venus derrière me taper, avec la quatrième vitesse et ce choc, je suis tombé de près de 2 mètres, ils sont partis jusqu’à 4 mètres ils ont garé, l’homme qui avait l’arme le PMAK, venait vers moi, j’ai sentis la mort et je ne pensais pas que je pouvais parler aujourd’hui », raconte-t-il.

Plus de peur que du mal, ayant échoué à lui retirer sa moto, notre confrère hors mis des blessures, sa moto qui a été complètement endommagée et son téléphone cassé, affirme avoir été dépouillé d’une somme de 85 mille francs guinéens.
Il invite les autorités à tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens.

Alseny Dine Camara