Les NTIC : “la femme a plus d’intérêt à être présente dans le digital”, dit Goumou Fatoumata Morgane.
À l’image des autres pays du monde, la Guinée célèbre tout au long du mois de mars la »femme ». Le thème retenu pour cette journée internationale des droits de la femme est : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Une période propice pour la couche feminine de s’exprimer sur les problématiques qui freinent l’élan de leur épanouissement, proposer des pistes de solutions pour leur bien être.
Vers la fin de ce mois, notre rédaction est allée jeudi 29 Mars 2023, à la rencontre de madame Goumou Fatoumata Morgane, juriste et activiste des droits de femmes guinéennes.
D’entrée, elle soutient que ce mois comme tous les autres, sont tous des moments pour célébrer la femme. Mais, le mois de mars est un moment propice pour les femmes de faire une pause afin de faire la synthèse de tous les autres mois de l’année et faire des nouvelles propositions allant dans leur propre émancipation.
« Le mois de la femme, c’est un peu la consécration de tous les efforts, sacrifices consentis par la femme toute l’année, parce que tous les jours c’est vrai qu’on célèbre la femme , mais le mois de la femme est spécifiquement réservé pour permettre à la femme normalement de faire un arrêt, de voir pendant toute l’année qu’est ce qui a marché dans le domaine de la promotion, de la protection des droits des femmes, mais également qu’est ce qui n’a pas marché et quelles sont les leçons qu’elles doivent tirer entant que femmes pour pouvoir avoir des perspectives meilleures. C’est vrai que beaucoup de femmes commencent à comprendre de plus en plus l’intérêt de ce mois, elles commencent à réaliser également qu’au-delà des festivités, il faut s’arrêter et faire le Point ».
Poursuivant, elle invite les femmes qui pensent que les métiers du digital sont réservés uniquement aux hommes à s’intéresser d’avantage à la nouvelle technologie car selon elle, c’est le moyen qui permet à la junte féminine de communiquer en tout lieu et toute circonstance.
« De plus en plus, la femme a plus intérêt à être présente dans le digital, elle a forcément un rôle à jouer. Aujourd’hui, rien ne peut se faire sans le digital , vous voyez que de moins en moins il y’a des réunions présentielles qui se tiennent, parce qu’on peut les faire en cold, en zoum… elles ont intérêt de pouvoir s’approprier de ce digital, même dans sa cuisine si on a un ordinateur allumé, on peut assister à une réunion, donc c’est important pour la femme de se mettre à jour par rapport aux digital mais tout ce qui est lié à la technologie de l’information et de la communication parceque sans ça elles peuvent être considérées comme une analphabète », soutient-elle.
Pour renchérir, elle formule des recommendations à l’endroit des femmes qui tardent toujours à rejoindre le navire de se former et de se remettre continuellement en cause.
« En terme de recommandations, c’est d’abord se former. Parce que quand tu veux aller dans un domaine, si c’est ne pas une ambition pour toi, c’est difficile. Ensuite de s’adonner et de pouvoir comprendre, il faut que si elles acceptent d’aller dans ces domaines là, de se former, de ne pas se dire que je suis une femme, je ne pourrais pas. Mais se dire plutôt que de la même façon que les hommes ont pu, qu’elles peuvent le faire aussi. Se remettre permanemment en question. continuer à collaborer avec les personnes qui ont bien évolué dans ce domaine, qui peuvent être des formateurs ou des mentors pour les accompagner dans ce processus que je trouve important de le faire » recommande -t-elle.
Pour conclure, elle interpelle les femmes à engager la lutte Contre les discriminations basées sur le genre, et de favoriser la mise à disposition des jeunes filles, les outils informatiques .
Doussou Konaté pour walimedias