La Guinée et la Sierra Leone tablent depuis quelques années sur le transport maritime pour réduire la pression sur les corridors routiers transfrontaliers et impulser une dynamique de croissance aux flux de voyageurs ainsi qu’aux échanges commerciaux.
La Guinée et la Sierra Leone ont signé le 7 avril un accord sur le transport maritime inter-états. Il vise l’élimination des obstacles au développement de ce mode de transport à travers « la promotion des relations maritimes, la coordination du trafic bilatéral, la promotion de la coopération entre les opérateurs économiques, l’amélioration de la sécurité de la navigation maritime ».
La convention prévoit également la mise en place d’un comité mixte qui veillera à l’exécution du schéma directeur et proposera des amendements selon les nouveaux enjeux. « Cet accord vient faciliter les relations commerciales entre les 2 pays. Ce que nous tentons de faire, c’est permettre une liaison plus facile avec la Sierra Leone, notamment pour les navetteurs du milieu professionnel », a indiqué Kabineh Kallon, ministre sierra-léonais des Transports.
C’est via la compagnie de voyage par ferry Sea Coach Express Africa que la Sierra Leone assure des traversées maritimes vers les eaux guinéennes. Ce service pourrait être amélioré par le nouvel accord à travers l’amélioration de l’offre et des infrastructures, notamment avec la construction de la gare maritime de Sandervalia à partir de laquelle la Société navale guinéenne (SNG) et Sea Coach Express prévoient d’effectuer la desserte maritime de Conakry et Freetown.
L’accord intervient par ailleurs après l’arraisonnement le 2 avril par la marine guinéenne, d’un navire battant pavillon sierra-léonais qui transportait 1 572 kg de cocaïne. Une saisie qui a mis en évidence la nécessité de renforcer la collaboration entre les 2 pays pour mieux surveiller leurs eaux.