Échec des pourparlers : « nous allons organiser les manifestations », (Etienne Soropogui)

Get real time updates directly on you device, subscribe now.

Les pourparlers engagés entre le gouvernement et les Forces Vives de Guinée, sous l’égide des religieux, se sont soldés par un échec. N’ayant « rien » obtenu du gouvernement, les Forces Vives ont claqué la porte et expliqué leur volonté d’organiser des manifestations sur les places publiques. Etienne Soropogui, président du mouvement Nos Valeurs Communes (NVC), interrogé à ce sujet ce mercredi, 3 mai 2023, est revenu sur les raisons de leur départ des discussions.

« Nous avons, en ce qui nous concerne, suffisamment montré notre bonne foi. Nous avons accepté d’accéder à la demande des religieux, d’accéder à la demande du report de plusieurs de nos manifestations. Le gouvernement a couru voir les religieux pour qu’ils nous demandent de venir autour de la table. Contre l’avis de beaucoup de nos militants et certains responsables, nous avons décidé d’accéder à cette demande. Et il se trouve qu’aujourd’hui, nous nous rendons compte que nous n’obtenons rien, parce que tout simplement, le gouvernement est de très mauvaise foi. Il est parti pour jouer la montre. Le gouvernement a un autre agenda, un autre calendrier que nous ne comprenons pas. Donc nous, nous avons estimé qu’il fallait sortir de ces rencontres stériles qui ne produisaient aucun résultat, qu’il fallait qu’on se concentre sur ce que nous savons faire, c’est-à-dire les manifestations. Nous allons continuer les consultations à l’interne au niveau des forces vives pour voir comment, de façon matérielle, nous allons organiser les manifestations », a indiqué Etienne Soropogui.

À la question de savoir si la junte qui dirige la transition veut un retour rapide à l’ordre constitutionnel, l’opposant tranche. « On a comme l’impression que le CNRD n’est pas pressé à aller vers le retour à l’ordre constitutionnel. Ils ont des agendas que personne ne comprend. Ils construisent des petits chantiers de gauche à droite, sous fond de détournement de ressources publiques, parce que tout cela est fait suivant des contrats de gré à gré qui permettent de pomper les ressources publiques de manière incontrôlée. Je crois qu’ils ne sont pas de bonne foi. Sinon, après des engagements qui avaient été initialement pris, qui étaient de nature à nous permettre de revenir sur la table et de discuter sereinement et sincèrement pour qu’on puisse voir comment nous pouvons organiser ensemble le retour à l’ordre constitutionnel, ces engagements n’ont pas été tenus. C’est ce qui explique le fait que nous ayons décidé de nous retirer », a martelé le président du mouvement NVC.

Concernant l’annonce faite par le grand imam de la mosquée Fayçal relative à une reprise des pourparlers, Étienne Soropogui dit comprendre la position d’Elhadj Saliou Camara. « Le premier imam fait partie des personnes extrêmement gênées parce qu’ils ont été humiliés, ils ont pris des engagements vis-à-vis de nous parce qu’ils ont eu des assurances auprès du gouvernement. Mais après moult tractations, on se rend compte qu’effectivement, ils sont  gênés parce qu’ils nous le disent en privé. Nous sommes aussi gênés à leur place car ce sont des autorités morales qui jouent aussi leur s crédibilités. Ils ne peuvent pas, aux yeux du peuple de Guinée, être amenés à prendre des engagements et que ces engagements ne soient pas respectés… Mais nous savons que ce n’est pas de leur faute », a-t-il lancé.

 

Get real time updates directly on you device, subscribe now.

Laisser un commentaire

Walimedias

GRATUIT
VOIR