Guinée /Transition : ce message fort de Sekou Koundouno au Col Mamadi Doumbouya

C’est un Sekou Koundouno très pestiféré qui a pris la parole ce jeudi 11 mai 2023, chez nos confrères de Fim Fm, pour dénoncer les violences et les cas de morts à répétition lors des différentes manifestations appelées par la classe politique. D’entrée de jeu, le responsable de la stratégie et de la planification du FNDC ( dissous), a d’abord déploré le bilan des morts enregistrés dans la journée de mercredi lors des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants tout en présentant ses condoléances aux familles éplorées, avant de lancer un appel particulier au président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya sur sa gestion de la transition en république de Guinée.

« Cette fois-ci je ne parle pas au président de la transition, mais je parle au grand frère Mamadi Doumbouya, qu’il sache quil est jeunes, qu’il n’a que 42 ans, et qu’il a sous sa conscience individuelle et collective aujourd’hui une vingtaine de jeunes gens qui ont été froidement assassinés, qu’il a sous sa conscience l’ordre qui a été donné au chef d’etat major des forces armées de déployer les unités d’élites de l’armée censées protégées nos frontières et censées être sur des scènes d’opérations, de descendre avec des PMAK, avec des 12-7 et d’ouvrir des feux sur des pauvres citoyens qui ne détiennent à la rigueur que des bâtons ou des cailloux. Qui peuvent être gérés par des unités classiques de maintien d’ordre, je tiens aussi à lui faire savoir, que ces impunités ne resterons pas impunis éternellement.

Je tenais aussi à le faire savoir qu’il est temps ou jamais qu’il puisse faire marche arrière et comprendre qu’on ne pourra pas gérer cette Guinée d’une main de fer.

Je tiens aussi à le faire comprendre de tout ce qui l’entoure de tout ce qui l’encourage qui pensent qu’il peut calmer toutes les forces politiques ou sociales de la Guinée, afin de rester plus longtemps que possible ou de gérer cette transition seule, sans attendre quoi que ce soit de quelconque Guinéen, il prend de gros risque. Et qu’il sache raison gardée, qu’il sache que le pouvoir d’Etat, tôt ou tard, finira, qu’il sache aujourd’hui que le président Dadis est à la maison centrale en train de répondre de ses actes, qu’il sache que le président Alpha Condé est du côté d’Istanbul, et qu’il sache que le temps qu’il fera aux affaires que tôt ou tard, il quittera. Et les actes qu’il aurait posés tôt ou tard, il répondra de ses actes », a-t-il lancé.

Alseny Dine CAMARA