Lutte contre le viol sur mineur en Guinée : le “ROAJELF- Guinée” s’active pour une campagne de sensibilisation pour une période de six ( 6)mois
Pour minimiser le phénomène de viol sur mineur en Guinée et inciter les décideurs à jouer pleinement leur rôle dans l’éradication de ce fléau, l’ONG “Réseau Ouest Africain des Jeunes Filles et Femmes Leaders de Guinée” (ROAJELF- Guinée) a pris son bâton de pèlerin pour sensibiliser les différents acteurs de la société et faciliter l’accès des victimes à la justice et l’application de la loi. Ce vendredi 12 mai 2023, en présence des autorités concernées, elle a lancé son “projet de campagne médiatique multi-acteurs sur le viol sur mineur en Guinée”, a la maison des jeunes de kipé, qui vise dans un premier temps les six (6) Communes de la Conakry dont les îles de Kassa.
« Comme son nom l’indique c’est bien une campagne multi-acteurs sur le viol sur mineur, et notre rôle ici c’est d’interpeller chaque acteur de la société sur sa responsabilité, les parents en ce qui concerne la protection des enfants d’abord et en cas de viol malgré cette protection, les amener à de dénoncer les cas de viol perpétrés sur leurs enfants, au ministère de la justice l’application de la loi et d’autres acteurs impliqués comme le ministère de la protection féminine de l’enfance et des personnes vulnérables, c’est le ministère de tutelle qui doit s’impliquer dans ce combat. Il y a aussi le CNT qui est dans sa phase de rédaction de la constitution, c’est vrai, le viol est puni par le code de procédure pénale, mais nous volons des lois spécifiques, sur le viol sur mineur, ça va décourager les bourreaux », justifie Makalé Soumah, présidente de ROAJELF- Guinée.
Ce projet de campagne médiatique multi-acteurs sur le viol sur mineur en Guinée, est un projet financé par l’Agence Française de Développement et confié à l’antenne Guinéenne du ROAJELF en reconnaissance de sa détermination dans la lutte contre le phénomène de viol. Les décideurs tels que le ministère de la Justice, félicitant l’ONG pour son initiative, rassure que son département travaille d’arrache-pied pour minimiser le phénomène.
“Le code pénal est très répressif en la matière, de telle violence sexuelle, et qualifié de viol, et là qui conque se permet alors de commettre de tel agissement incongru, la répression est très sévère”, rassure Billy 1 Keita, Chef de Cabinet du ministère de la Justice.
Selon les dernières statistiques de l’Office de protection du genre, de l’enfant et des mœurs (Oprogem) et la Brigade spéciale de protection des personnes vulnérables, il y a eu 374 cas en 2020, 403 en 2021 et 266 en 2022.
C’est pourquoi, l’oprogem, représenté par sa chef section transit, Capitaine Kadiatou Magassouba dans cette cérémonie de lancement, a rassuré le “Réseau Ouest Africain des Jeunes Filles et Femmes Leaders de Guinée”, que son agence fera oreille attentive sur les différentes requêtes en toutes circonstances .
Présente également à cette cérémonie de lancement, la vice-présidente du CNT, Honorable Maïmouna Yombouno, encourageant les efforts de cette organisation non-gouvernementale pour la mise en œuvre de cette activité, rassure :
« À notre niveau au CNT, nous sommes dans la dynamique de travailler sur ce genre d’initiative, sur ce genre de loi, pour pouvoir mettre mes mécanismes forts de lutte contre les violences faites aux femmes surtout le viol et nous avons partagé le plateau avec les acteurs clés et les services de police judiciaire, le ministère de la Justice », rassure -t-elle.
Dans cette campagne médiatique multi-acteurs sur le viol sur mineur en Guinée, dix (10) jeunes filles actrices ont été mobilisées pour sensibiliser de manière participative sur la prévention de viol sur mineur dans les marchés et animer des conférences débats scolaires et universitaires pour une durée de six (6) mois.
Alseny Dine CAMARA