Guinée : « on va droit dans le mur et il n’y a personne pour arrêter l’autre » (Fodé Mohamed Soumah)
La crise politique guinéenne, qui met aux prises notamment les Forces vives et le gouvernement, est loin de connaître son épilogue. Malgré les nombreux appels, les Forces vives maintiennent leurs manifestations des 17 et 18 mai 2023. Pour Fodé Mohamed Soumah, président du parti Génération Citoyenne (GéCi), le chaos est déjà programmé.
« Une manifestation peut-être encadré, surtout que c’est l’armée qui est au pouvoir, s’il y a un itinéraire, ou bien on évite d’en arriver à la manifestation en amont. Mais on a l’impression que tout est fait pour entretenir le chaos. Mais le chaos, ce sont les populations qui paient les frais, et les responsables, ce sont les autorités du moment. Il faudrait qu’on arrête l’éternel recommencement. On tourne en rond et on continue d’amuser la galerie », a dit d’entrée Fodé Mohamed Soumah.
Poursuivant, l’ancien député dénonce les agissements des autorités de la transition dans cette crise. « Un Premier ministre qui se balade, des religieux qui se mêlent de ce qui ne les regardes pas ; parce que le problème, il est politique, pas religieux. En fait, on va droit dans le mur et il n’y a personne pour arrêter l’autre. Et c’est regrettable pour notre pays et pour les enfants qui passent les examens », a indiqué l’homme politique.
Parlant du cas spécifique des examens, le président de la GéCi s’offusque de la tournure que risquent de prendre les choses. « L’organisation des examens coûte tellement chère, l’organisation des manifestations coûte tellement chère, pareil que l’organisation des élections… C’est à l’Etat d’anticiper pour éviter de telles situations. C’est regrettable qu’on continue de tourner en rond… »
La rédaction