Le monde académique a fait également des recommandations pour la future constitution de la Guinée. À l’occasion du débat d’orientation constitutionnel lancé il y’a quelques jours au Conseil National de la transition sis au palais du peuple, Professeur Moustapha Diop, Chef de département de sociologie à l’Université Générale Lansana Conté de Sonfonia, a grainé certains points permettant à la nouvelle constitution que la Guinée va adopter, de répondre à toutes les attentes.
Ci-dessous les recommandations :
1 – adoption d’une loi organique à l’élection présidentielle portant sur les postes à nomination par décret présidentiel de ministre d’ambassadeur et chef de l’armée.
2 – pour la candidature à la fonction de président de la République, il faut être de nationalité guinéenne de naissance ou acquise au moins 15 ans et être âgé de 35 ans au moins et 75 ans au plus.
3 – le nombre de ministres et de conseillers à la présidence et dans les cabinets ministériels soit déterminé dans une loi organique à adopter dans une loi avant la constitution
4 – que les futurs ministres soit auditionné par l’Assemblée nationale avant leur nomination
5 – dans leurs fonctions, le président de la République et les membres du gouvernement ne peuvent pas par eux même ni par intermédiaire rien acheté ou prendre un bien appartenant à l’état sans l’autorisation de la cours suprême et des conditions fixées par la loi sont tenus lors de leur entrée en fonction de déclarer tous leurs biens et patrimoines adressés au président de la cour des comptes. Ils ne peuvent même pas soumettre aux offres du marché public pour les administrations et institutions soumises à leur propre.
Que le ministre et l’autorité légale de proposer en conseils de ministre le membre de leurs cabinets et les directeurs nationaux et généraux qui relèvent de leur tutelle.
6 – la possibilité de candidature indépendante à toutes les élections présidentielles, législatives et locale.
7 – que le président de la République ne préside plus le conseil Supérieur de la magistrature que le ministre de la Justice ne siège plus au sein du dit conseil et que les magistrats de la cour suprême aient un mandat à vie sauf en cas de faute grave
8 – que la désignation des membres de la cour suprême se fasse en moitié par les membres de l’association de magistrats et de façon paritaire par le président de la République et le président de l’Assemblée nationale
9 – la suppression de la cour constitutionnelle et la haute autorité des collectivités
10 – réformer et de déterminer une nouvelle composition de Conseil économique social et environnemental en y créant de façon massive les enseignants-chercheurs et chercheurs de Guinée
11 – de changer le statut de la Cour des comptes et de la haute autorité de communication qui passerait les institutions républicaines à des organes techniques indépendants
12 – la suppression de la liste nationale à la proportionnelle lors les élections législatives pour n’avoir que des députés élus dans les circonscriptions électorales
13 – de procéder à un nouveau découpage des circonscriptions électorales
14 – la mise en place d’un organe technique et indépendant de gestion des élections
15 – une décentralisation effective et approfondie
16 – que l’Etat fasse des recherches scientifiques et innovations technologiques, le levier du développement en y allouant 1 % du PIB
17- que l’Etat ait le devoir et la responsabilité de prendre et faire appliquer toutes les mesures pour rehausser un enseignement de qualité
18 – que l’Etat garantisse la liberté d’expression et artistique et protéger par loi de la propriété intellectuelle
19 – que l’Etat ait le devoir et la responsabilité, fixée par la loi une politique linguistique nationale de promotion et de valorisation de nos langues nationales
20 – dans le cadre d’une révision constitutionnelle le président porteur de projet ne peut en aucune manière devenir candidat.
Alseny Dine CAMARA
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