Prison de Boké: Charles Wright poursuit le greffier

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Outre la porosité des établissements pénitentiaires et la surpopulation carcérale, les pensionnaires des prisons en Guinée souffrent le martyre. Entassés dans des cellules exigues, les détenus de la presque totalité des prisons du pays, sont confrontés à un manque de soins appropriés et de nourriture. Ils sont surtout exposés aux risques de maladies.

A la maison d’arrêt de Boké, le constat est plus qu’alarmant. Construite pour un effectif de 70 détenus, à date l’effectif est de 187 personnes composées d’adultes, de mineurs et de femmes.

Par manque d’aire de jeu, ils restent enfermés dans leurs cellules tout le temps. Pour bénéficier d’un bain de soleil, les responsables demandent très souvent le paiement des montants qui varient entre un et trois millions GNF.

Lors d’une mission d’inspection dans l’enceinte cette prison, le garde des Sceaux Alphonse Charles Wright, a été interpellé par le cri de cœur des prisonniers qui scandaient: «  »Enlevez ces gardes pénitentiaires ici, ils ne sont pas bons » ou  »Charles Wright au secours, on souffre ici, aidez nous » ou encore  » Un millions, deux millions, trois millions pour bénéficier d’un bain de soleil ».

Les prisonniers achètent eux-mêmes l’eau qu’ils boivent et pour bénéficier de la visite des proches, ces derniers sont obligés de débourser également de l’argent.

Le rapport de la mission d’inspection renforce d’emblée, les réclamations des prisonniers. Dos au mur, le greffier de ladite prison, est passé aux aveux affirmant qu’il a effectivement reçu trois millions de francs guinéens pour permettre à un détenu de bénéficier du bain de soleil.

Choqué, le ministre de la justice, a sur place suspendu le greffier qu’il a mis à la disposition des services compétents pour corruption.

Le laxisme ou du moins la corruption dans les décisions rendues en première instance ne sont pas en reste. En effet, un homme poursuivi pour des faits de viol sur mineure a été condamné à cinq ans d’emprisonnement. Tandis qu’un autre, interpellé pour tentative de vol de moto, a été condamné à sept ans d’emprisonnement ferme.

Face à cette incohérence teintée de corruption et de manque de professionnalisme, Charles Wright n’exclut pas de poursuivre tous les magistrats cités dans ces situations, devant le conseil supérieur de la magistrature.

Certains surveillants pénitentiaires pourraient également être remplacés par le ministre de la justice et des droits de l’homme.

Walimedias.com

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