Marcel à la barre : «C’est le capitaine Dadis qui a planifié tout ce qui s’est passé au stade du 28 septembre »
Dans une nouvelle posture, le capitaine Marcel Guilavogui jure de dire la vérité rien que la vérité, dans les tragiques événements, qui ont endeuillé des dizaines de familles en 2009.
Devant les juges du tribunal criminel ce lundi, l’accusé a rappelé qu’il est un militaire stratège. Par conséquent, il s’est servi de cette stratégie pour faire ses premières déclarations.
Toutefois, il a présenté ses excuses aux différentes parties au procès.
« Je suis un militaire stratège(…) cela m’a permis de connaître le vrai visage des gens. Aujourd’hui, j’ai décidé de dire la vérité rien que la vérité. C’est au tribunal d’apprécier cette vérité. La vérité va sonner tout à l’heure, c’est pourquoi certains ont peur que je dise la vérité. C’est aujourd’hui que Dieu a choisi pour libérer mon cœur », a-t-il promis.
L’accusé soutient que Dadis Camara est le principal chef d’orchestre du massacre du 28 septembre, avant de lancer: « Dans un évènement où on parle de 150 morts toi tu parles de chantage, quel chantage? Ils ont voulu m’empêcher avec leur intimidation machiavélique, mais ça ne marchera pas», a-t-il lâché.
Marcel Guilavogui maintient également que c’est lui qui a donné le pouvoir à Dadis en décembre 2008. « Je suis la clé du pouvoir de Dadis moi Capitaine Marcel Guilavogui, sans moi le capitaine Moussa Dadis Camara ne serait pas au pouvoir. Le capitaine Toumba est la porte principale de son pouvoir (…) On ne peut pas me peindre en noir, je suis un innocent dans cette affaire. Je croyais que le président Dadis allait avouer ce qu’il a fait avec sa garde parallèle et venir demander pardon au peuple de Guinée. Le capitaine Dadis n’écoute pas les conseils c’est son principal défaut. C’est lui qui a planifié tout ce qui s’est passé au stade du 28 septembre. Dadis m’a trahi », a-t-il chargé.
En détention depuis plus de 14 ans, l’accusé affirme avoir tout perdu.
Il ajoute n’avoir bénéficié d’aucune responsabilité en dépit du combat qu’il a mené pour le pouvoir du CNDD « je ne suis qu’un simple subordonné, je n’ai bénéficié d’aucun privilège.
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