La Guinée lance un projet visant à renforcer la résilience climatique des communautés de sa région forestière

Le gouvernement guinéen, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) , a officiellement lancé un nouveau projet visant à accroître la résilience climatique et la capacité d’adaptation des communautés les plus vulnérables en Guinée forestière (Guinée forestière).

Axé sur les femmes et les jeunes, le projet quinquennal de 8,85 millions de dollars devrait bénéficier directement à plus de 651 800 personnes dans les huit municipalités de Koulé, Kokota, Niosomoridou, Diécké, Bignamou, Wassérédou, Gouécké et Mousadou grâce à l’introduction de des pratiques agricoles intelligentes face au climat, un meilleur accès au microcrédit et une meilleure utilisation des informations climatiques.

La ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Safiatou Diallo, a salué le début de la mise en œuvre en déclarant : « De la hausse des températures aux fortes pluies, nous constatons déjà les effets du changement climatique à travers le pays. Renforcer la résilience est une priorité urgente et nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec le PNUD, ainsi qu’avec les communautés locales et d’autres parties prenantes, pour assurer le succès de cet important projet. »

La Guinée forestière est l’une des régions d’Afrique de l’Ouest les plus vulnérables au changement climatique, les communautés étant confrontées à de multiples risques tels que les inondations, les tempêtes et les glissements de terrain. Ces risques, exacerbés par la déforestation et la dégradation des terres, devraient s’aggraver à mesure que les effets du changement climatique mondial s’accélèrent.

Les agriculteurs sont ingénieux, mais n’ont pas accès aux informations et aux ressources nécessaires pour s’adapter efficacement. Les pratiques agricoles actuelles ne sont pas durables, tandis que la mauvaise gestion environnementale des forêts entraîne une dégradation globale des ressources naturelles dont dépendent les communautés.

Pour résoudre ces problèmes, le projet introduira des pratiques agro-sylvo-pastorales intelligentes face au climat (par exemple, des stratégies de gestion des terres et de l’eau plus durables et l’utilisation de semences résilientes) ; améliorer l’accès à la microfinance d’adaptation pour les communautés, les organisations communautaires, la société civile et les autorités locales ; et améliorer la disponibilité et l’utilisation des informations climatiques par les acteurs locaux. L’approche sera pilotée en Guinée Forestière, en vue de son déploiement au niveau national après la fin du projet.