Menace d’intervention militaire de la Cedeao au Niger : “ceci est contre les populations”, dixit le porte-parole du gouvernement guinéen.
La Guinée apporte aussi son soutien au pouvoir du putschiste général Abdourahamane Tchiani au Niger. Après l’ultimatum donnée par la CEDEAO pour une intervention militaire à défaut de rétablir le pouvoir au civil déchu. Le CNRD à dans un communiqué rendu publique lundi, mis en garde contre toute intervention militaire à Niamey. Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoul Diallo, justifie cette position du pouvoir de Conakry par la prise en compte de la sécurité de la population en premier ressort.
« Il ne peut pas y être mis sur la table comme première solution, l’usage de l’arme, ceci ne peut pas être envisagé, on ne peut pas considérer, c’est la première solution, ce sont les armes. Ceci est contre les populations, ceci est contre l’unité de la région, ceci est contre la politique des pères fondateurs. C’est cela que notre communiqué appelle », justifie le porte-parole du gouvernement de la transition.
Selon Ousmane Gaoul Diallo, la stabilité dans les pays Ouest Africains doit être la résultante de la bonne gestion des affaires publiques et de la sécurité nationale par les dirigeants, au lieu de se focaliser sur le nombre de mandats au pouvoir.
« Il ne faut pas réduire simplement la nécessité de la stabilité, la nécessité de la continuité du bon fonctionnement de l’Etat à une élection quelques soit la qualité de cette élection. En tout cas l’histoire de l’Afrique prouve que ce n’est pas ça la solution. Et que c’est que les Ouest africains doivent mettre sur la table pour stabiliser leur pays, pour stabiliser les institutions, pour faire en sorte de trouver d’autres alternatives. La CEDEAO doit s’occuper de ça, ça ne souffi pas de dire, il a régulièrement été élu, donc il doit rester ».
À l’image des pays de l’Afrique de l’ouest qui ont subi les coups d’Etat militaires ces derniers temps, le ministre porte parole du gouvernement demande plutôt aux chefs d’Etat Africains de revoir leurs stratégies de gouvernance en répondant aux aspirations légitimes du peuple, et à la CEDEAO d’agir dans le sens de l’apaisement du climat social dans les pays qui ont commencé à perdre du repère.
Alseny Dine CAMARA