Intervention militaire de la Cedeao au Niger : François Lounceny apporte des précisions sur les démarches que l’organisation aurait entreprises. 

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François Lounceny Fall, s’est exprimé ce lundi chez nos confrères de Fim Fm, sur la situation sociopolitique qui prévaut au Niger. Le président de l’UNPG qui n’approuve pas l’approche de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger condamne fermement, le coup d’État dans toute sa forme en un premier lieu.

« À mon avis ce qui est arrivé au Niger, selon ce que tout le monde dit, ce n’est pas acceptable. On a interrompu un processus démocratique qui avançait normalement, certes le pays est en proie à la guerre contre les djihadistes, mais le processus démocratique fonctionnait bien. On a interrompu un processus démocratique qui avançait normalement, certes le pays est en proie à la guerre contre les djihadistes, mais le processus démocratique fonctionnait bien. Je pense que la CEDEAO a la raison de condamner », condamne-t-il. 

La CEDEAO mobilise ses ressources pour une intervention militaire à Niamey afin de rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir. La démarche entreprise par l’organisation sous-régionale est elle légitimite conformément au statut et convention de la CEDEAO ? L’ancien Premier ministre Guinéen apporte des précisions. 

 « Mais ce que je crains, si la CEDEAO veut intervenir militairement, elle ne pourra intervenir qu’au titre de la subsidiarité, c’est-à-dire, le chapitre 7 de la charte des Nations unies à laquelle la CEDEAO adhère pour se le faire. Mais pour appliquer le chapitre 7 de la charte des Nations unies, la CEDEAO aura besoin d’abord de l’accord de l’union africaine, et à ce du conseil de sécurité. Alors là le premier problème commence. Je ne suis pas certain au vu de ce qui se passe actuellement en Afrique, que cela soit facile au niveau de l’union africaine.

Ensuite au niveau des Nations unies quand on connaît aujourd’hui le blocage au niveau du conseil de sécurité, entre les cinq membres permanent, il est loisible de penser qu’il y aura des vetos. Et s’il y a de vetos, la question peut ne même pas être au voix. Alors la CEDEAO joue gros, et sauf si elle allait en guère sans l’autorisation du conseil de sécurité, ce qui à mon avis ne serait pas une bonne chose », explique-t-il au micro de Fim Fm.

Par ailleurs, l’ancien fonctionnaire des Nations Unies, estime que la CEDEAO doit agir sans distinction envers tous ses pays membres. 

 « La CEDEAO ne doit pas avoir une politique sélective en Afrique. Il y a coup d’État en Guinée, il y a coup d’État au Mali, il y a coup d’État au Burkina, la CEDEAO n’a pas demandé à envoyer les soldats pour rétablir l’ordre constitutionnel, pourquoi Niger ?

Supposons aujourd’hui qu’un coup d’État intervient au Nigeria, la CEDEAO ne va pas envoyer les soldats au Nigeria, je ne suis pas certain (….) je pense que la CEDEAO doit revoir sa méthode de sanction », martèle t-il.

Alseny Dine CAMARA 

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