Terrorisme en Afrique : où sont les forces en attente de la CEDEAO ?

Aidons notre CEDEAO à ne pas commettre l’irréparable. Dites leur que la guerre n’a jamais été la solution. Si elle a lieu, ce serait une aubaine pour les marchands d’armes. L’intervention militaire annoncée au Niger est une fausse piste pour l’état-major des armées de la CEDEAO. Cette organisation sous régionale doit désactiver ce qu’elle a activé contre le Niger. Elle aurait mieux fait d’aller aider combattre les djihadistes et autres terroristes de tous poils qui écument le sahel et dont souffre le grand Nigeria, le Mali et bien d’autres pays africains.

On sait que les autorités maliennes n’ont pas le contrôle sur tout le territoire de leur pays, ce qui n’arrange pas la Mauritanie voisine. Le Niger, le Tchad doivent se montrer fermes et ne pas accepter que des armes entrent dans leurs territoires pour tuer des citoyens. Nous voulons la démocratie, avec une certaine tranquillité d’esprit.

Et puis, j’allais oublier que le Soudan est en guerre depuis plus de quatre mois, avec son lot de morts, de déplacés et de villes détruites par des armes achetées par les Soudanais. Aidez-nous à éteindre le feu là-bas. Comme l’a dit le reggaeman ivoirien Alpha Blondy dans une récente sortie médiatique: « n’acceptons pas qu’on transporte la guerre russo-ukrainienne en Afrique ».

Éthiopie, Soudan, Nigeria, Burkina Faso, Mali et Niger, voilà quelques pays qui vivent dans la peur. Des hommes armés font régner la terreur dans plusieurs parties de leurs territoires. Voici une cible parfaite contre laquelle il faudrait activer les forces africaine et ouest-africaine en attente.

N’acceptez jamais que ceux qui ne vous aident pas à résoudre le problème terrorisme vous encouragent à déclencher une guerre inutile au Niger. Montrez vos forces aux terroristes qui contrôlent une partie de nos terres et où des villageois qui n’ont rien demandé se font attaquer sous vos yeux.

Soyez la CEDEAO des peuples et non un simple syndicat des chefs d’États. Pour le faire éteindre le feu qui ronge vos populations, n’allumez pas une autre. La guerre reste la guerre. On sait où elle commence, mais on ne sait pas comment elle finit.
Loin de moi de cautionner un coup d’État militaire, mais je n’autorise pas non plus le « massacre programmé » de populations au Niger ou ailleurs dans le monde.
Envoyer des troupes militaires au Niger c’est ouvrir une nouvelle brèche pour la division de l’Afrique et les grandes puissances occidentales auront eu ce qu’elles veulent. Et ce serait dommage.

La position affichée du Burkina Faso et du Mali présage un mauvais lendemain en cas d’attaque militaire contre le Niger. La République de Guinée ne va pas envoyer ses soldats au nom de la CEDEAO. Si je peux me permettre de vous conseiller, c’est de faire une gestion vertueuse quand vous êtes aux affaires et de rendre le pouvoir au terme du délai constitutionnel prévu par votre pays.

Mamoudou Boulléré Diallo