Plusieurs guinéens vivent dans des conditions pénibles depuis plus de dix (10) mois, au Niger. Partis à la quête du bonheur absolu, ces jeunes gens ont été bloqués dans leur traversée de la Méditerranée pour l’Europe, via la Tunisie et l’Algérie, où des traitements inhumains leur ont été infligés. Conséquence 36 d’entre eux ont trouvé la mort.
Suite à leur expulsion vers le Niger, ces migrants ont été admis à l’organisation internationale pour la migration (OIM).
Neuf (09) mois passés à Niamey sans suite, ils ont décidé de briser le silence pour de décrire leur situation et solliciter leur rapatriement en Guinée par le président de la transition.
« Après le désert, nous nous sommes retrouvés dans un camp à Agadez. Parmi nous, il y a près 50 femmes, mais aussi des mineurs. Nous voulons exprimer notre mésaventure aux autorités guinéennes, à travers le Président, le Colonel Mamadi Doumbouya. Nous sommes confrontés depuis notre arrivée ici au Niger, à des problèmes d’insécurité sans précédent », a expliqué Ben Ali Badra Camara, un diplômé sans emploi au micro de mediaguinee.com.
Ce qui fait mal actuellement, poursuit-il : « c’est que les conditions sont très pénibles et à chaque fois il y a des malades, mais aussi des cas de morts parmi nous. Nous avons également été torturés par ceux qui nous ont rapatriés. Beaucoup ont perdu la vie et il y a des handicapés parmi nous. Il y en a qui ont été attachés et on a des images. Lorsqu’on a été en prison, il y a eu plus de 36 morts. Et où nous vivons actuellement, il y a l’insécurité totale, mais aussi des agressions un peu partout. Cela nous fait vraiment déchirer le cœur. C’est pourquoi nous demandons de l’aide aux autorités. Que le Président de la République nous envoie un vol, comme il a fait pour nos amis de la Tunisie », a-t-il expliqué.
Il précise qu’ils ont parcouru plus de 15 km de route avant de rallier le premier village du Niger, avant d’être admis à l’OIM.
Au Niger où ils vivent, Ben Ali Badra Camara rapporte qu’ils n’ont pas accès à l’ambassade de la Guinée à Niamey. De surcroît, aucune autorité ne s’intéresse à eux. «Lorsque nous insistons, ils nous disent qu’en cas de problèmes, c’est à nous d’en tirer les conséquences», a-t-il confié.
A en croire notre interlocuteur, cité par mediaguinee.com, ils seraient au nombre de 1.500 migrants guinéens dans cette situation au Niger.
Walimedias.com