Abandonnés à leur triste sort, en dépit d’énormes services qu’ils ont rendus à l’école guinéenne, les enseignants contractuels communaux vivent l’enfer pendant ces vacances. Pour le moment, ni leur engagement à la fonction publique encore moins le paiement de l’intégralité de leurs primes ne sont à l’ordre du jour.
Au siège de l’UFR ce samedi 26 août 2023, les leaders ont longuement évoqué cette question.
Le responsable des jeunes Ousmane Tolo Soumah, qui est monté au créneau , a interpellé le gouvernement Goumou et le président, colonel Mamadi Doumbouya sur la situation.
D’entrée, il a précisé que ces jeunes enseignants sont des martyrs, en ce sens qu’ils ont sauvé l’école de la République. Car signale-t-il. « De 08 heures jusqu’à 16 heures, ils sont à l’école. Ils se rendent à la maison à partir de 17 heures. De 18 heures à 21 heures, ils sont en train de préparer des leçons, ils n’ont pas de temps. Il faut avoir pitié de ces gens-là. Les enseignants sont abandonnés à eux-mêmes. Les contractuels prennent un salaire de 1 million. Et, avec ça, tu paies 500.000Gnf pour la location et tu as une famille. Comment tu vas t’en sortir avec tout ça là? En plus, souvent, ils sont dans les villages reculés », a-t-il expliqué.
Face à cette situation, Ousmane Tolo pense qu’il est primordial pour les autorités de régler cette situation. Faute de quoi ajoute-t-il : « ils vont tous rentrer en enfer. Il faut avoir pitié des pauvres. Chaque année, ils parlent de recensement, le recensement qui ne finit pas. Dans les conditions normales, quand un enseignant meurt, on doit l’arborer du rouge-jaune-vert, parce que ce sont des martyrs. Mais, ici, c’est pour les ministres qu’on fait ça. Donc, il faut qu’on dénonce cette situation parce que jusqu’à présent, ils n’ont pas pu trouver une solution à leur problème. Ayez pitié des gens-là, ils ont leurs familles. Nous disons aux membres du CNRD, que cette année, nous ne voulons pas voir les enseignants contractuels dans la rue à cause de leur situation salariale. » a-t-il prévenu.
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