Pour le garde des Sceaux, les magistrats frondeurs devraient plutôt saisir la Cour suprême ou le conseil supérieur de la magistrature, pour exprimer leur opposition à la décision de suspension de leurs collègues de Labé, conformément à leur statut.
Face donc à ce qu’il qualifie d’affront vis-à-vis de l’autorité, l’ancien procureur général près la Cour d’Appel de Conakry, devenu ministre de la justice, a déclaré que son département prendra la mesure qui s’y impose.
Aux yeux du ministre de la justice et des droits de l’homme, le sit-in projeté par les magistrats est vide de sens.
«Dire qu’on va faire des sit-in, ça ne veut rien dire! Pour moi, l’institution judiciaire dépasse la personne du ministre Charles Wright, c’est une question institutionnelle. Ça se réglera de manière institutionnelle », a-t-il déclaré, ajoutant que les portes de la chancellerie sont grandement ouvertes pour toutes discussions.
Dans sa communication, Alphonse Charles Wright, a brocardé l’apparition des magistrats en robes, discutant avec les hommes de médias sur leur profession.
« La robe du magistrat est sacrée, c’est comme un militaire qui porte la tenue pour dire je vais aller faire la guerre pour ma famille. Non! La tenue est républicaine, elle n’est pas faite pour des questions d’intérêt particulier. Lorsque le magistrat à travers sa robe pour laquelle les gens le respecte, banalise cela, quelles sont donc les obligations du respect de la déontologie liée à notre métier de magistrat? », a-t-il lancé.
Toutefois, le ministre de la justice et des droits de l’homme invite tous les magistrats attachés à leur serment au respect de leur déontologie, en continuant de rendre justice au nom du peuple de Guinée.
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