Lutte contre la rage en Guinée : la plate-forme ‘Une Seule Santé, lance la campagne de vaccination pour l’année 2023

C’est parti pour la campagne nationale de vaccination ce jeudi 14 septembre 2023, contre la rage en Guinée. Ce virus rabique et neurotrope qui infecte le système nerveux de l’homme transmis par les chiens, les chats, les singes et autres animaux susceptibles de mordre un être humain, est lancée par la plate-forme “Une Seule Santé” , sous le slogan “Super ami des chiens”, avec le financement de l’USAID, et l’accompagnement de plusieurs institutions internationales, les ministère de la santé à travers l’ANSS, et de l’Environnement. Cette campagne de vaccination dont la phase pilote a déjà démarré le 23 août dernier, s’étendra sur 11 localités du pays. Selon le président de la plate-forme “Une Seule Santé”, Dr Pépé Gbamou, cette campagne s’inscrit dans le cadre de la protection de la population.

« C’est toute cette situation qui a conduit les autorités sanitaires, de se saisir de la question de la rage, et ceci a abouti à l’élaboration d’un document qu’on appelle plan intérimaire d’élimination de la rage humaine dû aux morsures d’animaux d’ici 2023. Cette année, nous avons passé à une autre étape qui est la vaccination des chiens. Donc l’objectif de cette campagne qui est en cours, c’est de contribuer au contrôle de la rage humaine et animale à travers la vaccination des populations dans 9 préfectures du pays et deux communes de la Capitale », déclare le président de la plate-forme “Une Seule Santé”.

Les objectifs assignés à cette campagne de grande dimension sont définis, et les stratégies pour y attendre sont élaborées.

« Le deuxième objectif, c’est de réaliser une campagne de vaccination gratitude de 100 mille chiens et chats contre la rage.

Nous avons opté pour trois stratégies vaccinales. Nous avons la stratégie porte à porte, ça veut dire que nos agents vaccinateurs, sortent dans le quartier, ils vont dans le ménage pour demander à chaque ménage est ce que vous avez les chiens ? Si la réponse est positive, l’agent se présente, il passe à la vaccination. Il a les vaccinations criblées. Elle concerne les chiens errants qu’on rencontre dans la rue. C’est pourquoi nos agents ont été dotés de filets pour capturer ces chiens, on les vaccine et on les marque avec un sprint pour ne pas que le même chien soit revacciné par une autre équipe. La troisième stratégie, c’est la vaccination centralisée ou de masse. Il y a des cabinets vétérinaires privés qui existe partout ici à Conakry, mais aussi à l’intérieur du pays », énumère Dr Pépé Gbamou.

Selon le dernier rapport de l’OMS, environ 60 millions de personnes sont mortes de la rage. C’est pourquoi la Guinée compte se soustraire de cette maladie. Sur le terrain, les résultats de la phase pilote lancée le 23 août dernier sont remarquables, et les agents sont mobilisés pour relever le défi.

« Dans la commune de Matoto, à date jusqu’à hier, nous avons 9 850 chiens, chats et singes qui ont été vaccinés. Pour les deux zones de Conakry ( Ratoma et Matoto), nous avons 19 agents qui ont été déployés », précise-t-il.

Cette campagne de vaccination contre la rage, vise à vacciner pour un premier temps, 70 % de la population, avec 100 mille doses de vaccins sur 500 autres demandes, grâce à la Banque mondiale. Elle va concerner 11 localités dans toute la Guinée, en fonction de la détermination des partenaires techniques et financiers, notamment, l’OMS, la Croix-Rouge, l’USAID, et tant d’autres qui accompagnent le projet.

Alseny Dine CAMARA