Répression de la marche pacifique des journalistes : le procès des journalistes interpellés s’ouvre la semaine prochaine
Get real time updates directly on you device, subscribe now.
La marche pacifique du syndicat des professionnels de presse de Guinée (SPPG) a tourné à des chaînes de violence ce lundi 16 octobre 2023, à Conakry. Alors que ces journalistes dénonçaient la restriction du site Guinée Matin, ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes, certains blessés et plus de 13 personnes interpellés dans des conditions atroces. Une situation que dénonce le secrétaire général du SPPG, qui aussi n’a pas échappé à ce musellement de la presse guinéenne.
« Quand on est arrivé au commissariat, nous avons été soumis à des auditions et heureusement, nos avocats sont venus à temps, ils nous ont donné les conseils, il nous ont dit de ne pas répondre. Dites simplement que vous n’avez rien à dire pour qu’on quitte ici rapidement, on peut mieux gérer la situation au tribunal.
Parce qu’ ici, si vous vous soumettez à ces longues auditions, vous allez passer toute la journée, vous risquer de passer la nuit en garde à vue.
Heureusement, ce sont des vrais avocats qui connaissent leur boulot, et c’est ce qu’on a fait. C’est pourquoi on nous a très rapidement transférés au niveau du tribunal, et là, on a vu, ils ont eu de longs échanges avec le procureur…
Il y a eu beaucoup de conseils donnés de la part de certaines personnes, je vais me permettre de citer, d’abord toute la corporation qui était mobilisée, les journalistes merci, mais aussi le mouvement syndical guinéen à travers la CNTG, qui a mené des démarches vers le monde du travail, lui aussi n’est pas resté indifférent.
Mais aussi Mr le ministre de la Justice qui réitère qu’un journaliste ne devrait pas être en prison. Ils nous ont mis à la disposition de nos avocats, au cas où on aura besoin de vous, on va vous faire venir », a témoigné le secrétaire général du SPPG.
Ce mardi matin, certains se sont rendus à l’hôpital pour se faire diagnostiquer, puisqu’ils affirment avoir été violemment battus lors des interpellations.
Nana CAMARA
