Violemment interpellé lors de la marche pacifique du SPPG, le journaliste Foulamory Bah a fini par être hospitalisé

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Il faisait partie des 13 journalistes violemment arrêtés et conduits devant le tribunal de première instance de Kaloum, lors de la marche pacifique appelée par le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), pour la levée de la restriction sur le site d’information Guinéematin. Ibrahima Foulamory Bah, journaliste au site d’information “Le Courrier de Conakry”, a finalement été hospitalisé après une visite à l’hôpital, au lendemain de sa libération.

Très affaibli, le journaliste revient sur les conditions de son interpellation.

« Quand j’ai vu, ils violentaient Mariam Boye, une journaliste de Cavi Média, je suis venu dire, mais arrêter, c’est un être humain comme vous. C’est de là un policier a pris son arme il m’a tapé sur le cou, immédiatement je suis tombé, j’ai perdu connaissance, je ne sais même pas comment je me suis retrouvé au commissariat central de Kaloum…
Je me plains de douleur au niveau de la nuque et au niveau de mes côtes, ça me fait extrêmement mal. Parce que les bastonnades qu’on a subies hier, c’est horrible », explique-t-il.

Ce mardi 17 octobre, Ibrahima Foulamory Bah, accompagné d’une autre collègue journaliste également rouée de coups de matraque, s’est rendu à la clinique de Cosa pour se faire visiter. Après la radiographie, le journaliste a été finalement hospitalisé. Une situation qui va être compliquée pour ce reporter, puisqu’il sera loin de sa plume pendant quatre semaines.

« Ce qui me fait extrêmement mal, c’est mon cou. Et la douleur ne fait que persister du jour au lendemain. Le reste du corps notamment au niveau de mes côtes où j’ai reçu aussi des coups, la douleur n’est pas tellement intense. Après le résultat des examens, le médecin nous a signifié que l’un des os de mon coup a eu des fissures. Donc pour cela, mon cou doit être immobilisé pendant 4 semaines soit 1 mois. Il m’a prescrit une ordonnance aussi. Mon frère Nouhou Baldé à qui je remercie beaucoup a acheté tous les produits de même que le collier qui va immobiliser mon cou. Actuellement, je porte le collier », révèle-t-il.

Malgré ce malheureux incident vécu par des journalistes lors de leur marche pacifique, les charges retenues contre les personnes arrêtées n’ont pas été abandonnées. Leur avocat affirme que le procès débutera la semaine prochaine. Mais d’ici là, plusieurs organisations nationales et internationales ont condamné la situation et demandé l’abandon des poursuites.

Alseny Dine CAMARA

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