Ebola /Guinée: Des erreurs de diagnostic médicaux ?

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Des chercheurs de l’unité TransVIHMI et leurs partenaires de Guinée ont étudié l’annonce des résultats d’Ebola auprès de patients mal diagnostiqués. Ils ont montré que face à cette question éthique, les avis des professionnels de la santé divergent : certains prônant le devoir d’informer le patient, d’autres préférant ne pas le traumatiser. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Santé Publique.

En Guinée, après l’épidémie d’Ebola, des tests sanguins révèlent des erreurs de diagnostics médicaux. Certains patients pensaient avoir été infectés par le virus, mais ils ne l’ont en réalité jamais contracté, tandis que d’autres avaient été infectés sans le savoir. Cette situation soulève une question éthique complexe : doit-on informer les patients de ces erreurs ?

Entre 2019 et 2020 à Conakry, une étude interroge 24 personnes composées de professionnels de la santé et de survivants d’Ebola. La plupart déclarent qu’il faut informer ceux qui pensent n’avoir été jamais malades qu’ils ont en réalité été infectés par le virus. D’autres estiment que l’information doit être adaptée selon la capacité des patients à la gérer. Les survivants d’Ebola, eux, sont réticents à apprendre qu’ils n’ont en réalité jamais été malades, car l’expérience d’être stigmatisé comme porteur du virus est particulièrement traumatisante.

Au final, la question centrale réside dans la recherche d’un équilibre entre le respect du droit des patients à savoir la vérité, et le devoir des médecins à bien communiquer. C’est un défi éthique qui demande une réflexion approfondie. Un rappel que la notion de vérité en médecine peut être complexe.

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Walimedias

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