Passage de Tibou Camara à la barre : “je suis vraiment déçu, surpris même, par ce que…”

Le procès des événements du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce mardi 14 novembre, à la Cour d’appel de Conakry . À la barre, c’était l’ancien ministre de l’information et de la communication sous l’ère du CNDD, qui répondait aux questions des avocats.
À travers ses propos, la Partie civile s’est dit déçu par Tibou Camara, qui était alors considéré comme l’un des éléments clés de capitale Dadis.

« Moi je suis vraiment déçu, surpris même, par ce que moi je m’attendais à ce que monsieur Camara nous dise réellement ce qui s’est passé lors des évènements du 28 septembre. voilà un monsieur qui a refusé de coopérer avec le témoin. Il doit aider le tribunal, aider le parquet et toutes les parties pour la manifestation de la vérité mais on a été vraiment surpris, comme si monsieur tibou n’était pas en Guinée, il parle comme s’il n’était pas ministre au temps du CNDD. Si tous les témoins sont comme ça , je crois ce n’est pas la peine qu’on retarde dans cette vague de témoins et accélérer pour engager une nouvelle étape par ce qu’on n’a pas que ça à faire.
Mieux, je le dis haut et fort, une personne qui a pris son téléphone, qui remit au capitaine Dadais , ils ont communiqué, une telle personne ne devrait pas être témoin, elle devrait être poursuivie au même titre que les autres accusés. mais comme c’est le tribunal qui décide, nous demandons vraiment à ce que le tribunal se penche sur cette question. par ce que ce ne sont pas seulement les 11 là qui sont impliqués dans l’affaire du 28 septembre ,
apres le massacre il est resté avec le pouvoir, il n’a démissionné que le 02 novembre, alors il devait nous dire sincèrement ce qu’il sait. moi je suis convaincu que monsieur Camara sait tout ce qui s’est passé dans le dossier des événements du 28 septembre, il peut même nous édifier par rapport aux fosses communes. un témoin de sa carrure de son statut de son passé de journaliste , il devrait vraiment nous dire la vérité mais malheureusement nous n’avons rien compris », déclare Me Hamidou Barry, avocat de la partie civile, président de la coalition guinéenne pour la CPI.

Alseny Dine CAMARA