Élection de Kadiatou Bah à la tête du SLECG : “moi je demande à mes collègues du SLECG original de revenir à la maison commune”, dixit Mamadou Aliou SALL
Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), a tenu jeudi 16 novembre dernier, un congrès électif au cours duquel la secrétaire générale sortante, Dame Kadiatou Bah, a été réélue. Un congrès qui ne révèle pas de l’unanimité du SLECG version Aboubacar Soumah. Selon le chargé de la syndicalisation du SLECG et de l’USTG, Mamadou Aliou SALL, Kadiatou Bah est allée vite en besogne.
« Tous les secrétaires généraux qui ont participé à ce congrès, ils ont aujourd’hui de problème avec leurs bases. Déjà, vous avez vu des réactions qui fusent de partout. La dame elle est allée vite en besogne. Je l’ai suivi à la télé dire que celui de N’zerekouré qui n’est pas venu parce qu’il a été empêché. Vous savez le mensonge on ne peut pas couvrir. D’abord elle a donné de fausses informations parce que les réactions fusent de partout aujourd’hui que nous ne sommes pas d’accord » laisse-t-il entendre avant de poursuivre que c’est à la base de la frustration que certains membres du SLECG ont quittés le navire pour s’opposer au Secrétaire général sortant, qui doit organiser le congrès conformément au prince établi. Mamadou Aliou SALL dénonce alors un acharnement contre Aboubacar Soumah.
« Aujourd’hui si la dame vous dit que Soumah est parti à la retraite, il ne doit pas se présenter, c’est une ségrégation sociale. On a vu le congrès électif de Amadou Diallo du CNTG ici, pourquoi elle ne s’est pas levée pour dire que non Amadou Diallo est parti à la retraite ? Il y a 13 centrales syndicales en Guinée, c’est seulement Abdoul Sow qui est en fonction, tous les 12 sont à la retraite. Pourquoi on ne demande pas à ces gens-là de quitter alors? C’est inadmissible que vous voter une loi contre un individu, je n’ai jamais vu ça dans le monde », déclare -t-il.
Allons nous assister à deux congrès comme en 2018 ? En-tout-cas le SLECG version Aboubacar Soumah dit avoir tourné pour le moment son regard vers la justice qui doit trancher. Au cas contraire, il compte adopter une stratégie.
« Personne n’a le titre foncier de la Guinée, nous pour le moment on va attendre de voir, comme on dit c’est une boussole, on va attendre elle prendre quelle direction. Si la boussole prend une autre direction, nous aussi on va prendre une autre direction » laisse entendre le chargé à la syndicalisation.
C’est pourquoi il lance un appel à l’endroit de ses collègues syndicalistes.
« Moi je demande à mes collègues du SLECG original qu’on a manipulé, nous ne sommes pas des enfants, de revenir à la maison commune. Aujourd’hui on est en train de monter à l’opinion nationale et internationale que nous on ne défend pas les travailleurs, on défend notre position. Je leur demande, tout le monde peut faire l’erreur, de revenir on va faire un congrès inclusif. Je dis bien Soumah n’a pas dit il faut lui, il a dit entre nous de trouver quelqu’un qui peut gérer le SLECG, il va céder et il va partir », a-t-il lancé.
Alseny Dine CAMARA