Lors de la présentation de sa politique générale ce lundi 27 mai 2024 devant les conseillers du CNT, le Premier ministre Amadou Oury Bah a abordé différents aspects liés au développement sociopolitique et économique du pays. En ce qui concerne la situation de la presse, le chef de gouvernement a justifié le recours à la censure en fournissant des justifications basées sur le respect de la déontologie journalistique. Il estime que la liberté de la presse ne doit pas être confondue avec le libertinage.
« Nous ne pouvons pas nous permettre dans ce pays, que dans un contexte de déstabilisation généralisée de l’Afrique de l’ouest, qu’on laisse libre court à des mécanismes susceptibles de remettre en cause les fondamentaux de la stabilité et la sécurité nationale. Quiconque le fait, il sera irresponsable. La liberté de la presse ne veut pas dire une licence pour insulter. Même l’imam Elhadj Mamadou Saliou Camara, on s’attaque aux personnalités morales les plus respectées dans ce pays », deplore -t-il.
Plusieurs télévisions et radios de la Capitale sont fermées à ce jour. Selon le Premier ministre, il s’agit d’un moyen de rappeler aux journalistes de ne pas oublier les valeurs sociétales au profit de leur métier.
« Dans quelle société sommes-nous ? Est-ce que la liberté d’expression ou la liberté de la presse ? Soyons nous-même, n’oublions pas d’où nous venons et qui sommes-nous ? Le respect est une valeur qui est communément partagée par toute la communauté nationale dans ce pays. Mais si l’irrespect devient la valeur, ça ne devient plus la République, ça ne sera plus l’institution. Tous les pays qui sont dans cette situation, se retrouvent aujourd’hui dans des situations désastreuses de guerre », a fustigé Bah Oury.