La Coalition des Partis Politiques et Faîtières (CPPF) de Guinée a tenu, ce jeudi 9 janvier 2025 à Conakry, une récontre avec ses membres. À l’ordre du jour, trois priorités ont dominé les discussions : la redéfinition et la réorganisation de la coalition, la relance de ses activités, et la remobilisation des forces politiques pour insuffler un nouvel élan au paysage politique guinéen.
Au terme de cette rencontre, la CPPF a annoncé une série d’initiatives visant à promouvoir un dialogue inclusif entre les différentes parties prenantes. Selon les membres de la coalition, cette démarche est indispensable pour rétablir la confiance et revitaliser le processus électoral prévu pour 2025.
« Nous insistons sur trois points : faire du dialogue inclusif une priorité, veiller à ce qu’il reste inclusif, et encourager toutes les forces politiques à participer activement au processus électoral de 2025 », a déclaré Dr Sékou Gouressy Condé, porte parole de la coalition.
Dr Condé a également exhorté les autorités de la transition à adopter une approche d’ouverture en tendant la main à toutes les composantes de la société guinéenne.
« Il est essentiel que la société guinéenne tout entière engage un dialogue. La conférence des coalitions politiques et faîtières doit offrir une plateforme à ceux qui se sentent aujourd’hui marginalisés, afin qu’ils soient rassurés et invités à rejoindre les discussions. Nous encourageons également les autorités de la transition à accepter cette ouverture, pour que chacun se reconnaisse dans les valeurs communes de notre pays », a-t-il souligné.
Pour le porte-parole de la CPPF, le véritable obstacle reste l’absence de volonté de médiation dans l’histoire politique du pays.
« Ce qui fait défaut, c’est la volonté de médiation. Nous sommes trop souvent enfermés dans des rapports de force. Ce que nous proposons aujourd’hui, c’est de dépasser ces clivages. Ceux qui sont au pouvoir restent nos compatriotes guinéens », a-t-il affirmé.
Ce sommet marque un tournant pour la CPPF, qui entend redéfinir le paysage politique en misant sur l’inclusion, la concertation et la cohésion nationale. Une volonté qui, si elle est suivie d’actes concrets, pourrait redynamiser la vie politique guinéenne et renforcer les bases d’une transition réussie.
Alseny Dine CAMARA